La gouvernance de nos sociétés doit nécessairement prendre en compte les caractéristiques principales des personnes qui les constituent. J'ai élaboré un modèle simple pour décrire les êtres humains en société. Ce modèle repose uniquement sur mes observations et n'est aucunement validé scientifiquement. Ça sera à vous de juger si ce modèle est suffisamment solide pour soutenir une analyse des problèmes de gouvernance que nous connaissons: désintérêt des électeurs, gouvernements fragiles sans grands projets de société à proposer, influence prépondérante des sondages et opinions sur les réseaux sociaux, etc.
En combinant ces deux hypothèses, on obtient quatre profils de citoyens tel qu'illustré dans le diagramme ci-dessous. Comme il n'y a pas de raisons évidentes de croire que l'intelligence d'une personne influence significativement sa capacité à se préoccuper des autres, ça donne quatre profils représentant grosso modo le quart de la population chacun.
Nous aurons ainsi 25% des citoyens (Type I) qui n'ont pas les ressources intellectuelles nécessaires pour bien comprendre et analyser les problèmes sociétaux et qui ont comme principale préoccupation leur propre bien-être sans considérer les impacts de leurs gestes sur les autres. Un autre quart de la population (Type II) est capable d'empathie à l'égard de ses concitoyens mais n'a pas les ressources intellectuelles nécessaires pour bien identifier les stratégies sociétales à mettre en place pour améliorer globalement le bien-être de tous.
Un troisième 25% de la population (Type III) a les ressources intellectuelles requises pour bien comprendre les enjeux de société et les solutions possibles pour y faire face mais est farouchement opposé à toute mesure qui viendrait réduire son confort personnel ou sa liberté d'agir. Enfin, le dernier quart de la population (Type IV) a les ressources intellectuelles nécessaires pour bien analyser les problématiques sociétales auxquelles nous sommes confrontés et la capacité de considérer le mieux-être de l'ensemble de la société même si cela signifie des sacrifices de sa part.
Si la démocratie n'est plus un mécanisme de gouvernance adéquat, que pouvons-nous y substituer ? La solution ne sera pas simple et elle sera difficile à implanter. Mais l'avenir de l'espèce humaine en dépend, alors aussi bien se mettre à la tâche de trouver comment améliorer nos démocraties ou y trouver une forme de remplacement.
Avant d'imaginer de nouveaux mécanismes de gouvernance, il serait sage de définir les critères qui permettront de choisir un mécanisme performant. Je propose ceux-ci comme point de départ:
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